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Chroniques d'une immortelle bien mortelle
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4 septembre 2004

Ma chef et moi : suite du calvaire ...


Disons que jusqu'au mois de Mai, j'ai été à peu près tranquille. Evidemment, j'avais vu avec A. pour que mon cdd soit éventuellement renouvelé à défaut d'être titularisée dans l'immédiat. Chose qui me fut accordée. Comme j'ai pu être stupide de croire que c'était pour mes compétences et le travail fourni. Mais à l'époque je n'en doutais pas à un instant.
Les choses ont commencé à se dégrader petit à petit en fait. Des exemples tout bêtes : dès qu'un client disait que j'étais charmante, que je faisais bien mon travail , ou un quelconque compliment, elle trouvait toujours à y redire et prenait un malin plaisir à me descendre devant les clients. Sans raison justifiée bien sur.
Je sentais que S. prenait beaucoup ses distances avec moi, et ça me chagrinait mais bon, entre ma chef et moi le choix était vite fait.
J'étais responsable de l'affichage dans l'agence. Comme tout les mois, je regarde le plan d'affichage, je mets les affiches en fin de journée après la fermeture , je vérifie que tout soit bien rangé, aucun problème. Le lendemain matin, j'arrive un peu avant l'ouverture, je vais saluer A. et là, lorsque je lui tends la main , elle me donne une petite tape dessus et la repousse en me disant que lorsque je commence une tache, je me dois de la finir. Soi disant que j'avais oublié une affiche dans l'agence (impression de déjà vu) et que ça faisait désordre. Certes. Je descends donc pour prendre mon poste pour l'ouverture de l'agence. Quelques minutes après l'ouverture, A. débarque comme une furie alors que je servais un client et qui me reproche de ne pas avoir rangé l'affiche. Je vous passe les détails mais imaginez comme j'étais mal à l'aise...
Plus les jours passaient et plus les choses se dégradaient, elle ne loupait aucune occasion de m'humilier devant mes collègues ou les clients. Et lors des entretiens pour faire des points sur mon travail, elle me rabaissait plus bas que taire, alors que je ne cessais de prendre des rendez-vous pour mes collègues et de faire des ventes au guichet.
Chaque matin je partais travailler, des noeuds dans le ventre, me demandant ce que cette harpie me réservait. Je commençais à comprendre l'enfer que mon ptit bichon avait vécu.
Puis, un midi, courant Juillet,  alors que nous déjeunions tous ensemble, A. nous contant encore les derniers exploits de ses enfants et de son mari, chacun écoutant d'une oreille polie, sauf moi qui n'avait qu'une envie lui balancer mon plat cuisiné bouillant en pleine tronche, elle s'interrompit et nous annonça une nouvelle qui m'emplit de joie. Elle allait quitter l'agence pour un autre poste, loin, très loin de Paris. J'eus du mal à dissimuler mon enthousiasme à cette nouvelle. Elle prendrait son nouveau poste en septembre, et sachant qu'elle partait en vacances en Aout, je n'avais plus que quelques semaines à la supporter.
Il me fut alors plus facile de supporter ses brimades devant les clients et autres coups fourrés pour me faire la vie dure.
Les jours se suivaient et se ressemblaient mais je me disais que peut-être j'avais une chance d'être titularisée vu que j'allais avoir l'occasion de travailler avec un nouveau supérieur. Vous n'imaginez pas à quel point j'ai espéré que ce futur chef soit un homme. Evidemment, A. était la seule femme chef d'agence dans le groupe qui comprenait une douzaine d'agences. Ce que ça pouvait me porter sur les nerfs de la voir se pâmer auprès des autres chefs d'agence mâles. Bien sur, tout le monde adorait A., personne ne se doutait quelle tortionnaire elle pouvait être. Et puis elle incarnait la réussite à tout point de vue : chef d'agence à la trentaine , trois merrrrrveilleux enfants, un mari aimant... enfin ça collait à l'image que beaucoup de gens se font d'une femme accomplie. Mais bon, elle cachait bien son jeu... 
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Commentaires
F
tu es enfin tranquille ?
Chroniques d'une immortelle bien mortelle
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